ODHIR : Ensemble pour faire progresser la recherche

L’Aurar a inauguré son Pôle de recherche ODHIR sur les maladies métaboliques, au Centre Oméga du Port. Une dizaine de projets d’études ont déjà été identifiés en partenariat avec le CNRS de Lille et le laboratoire Egid. Avec des résultats déjà prometteurs : la découverte de deux gènes impliqués dans l’insuffisance rénale chez des familles réunionnaises dialysées.

L’obésité, le diabète, l’hypertension et l’insuffisance rénale (ODHIR) détiennent des tristes records à La Réunion avec des taux de prévalence jusqu’à trois fois supérieurs à ceux de la métropole. Afin de faire progresser la recherche locale sur ces pathologies, l’Aurar lance un Pôle de recherche ODHIR, au Port, en partenariat avec le CNRS de Lille, l’Inserm et la communauté locale de chercheurs.
Cette collaboration porte sur une dizaine de sujets d’investigation. Le plus avancé concerne une étude génétique sur un échantillon de familles souffrant de maladies rénales. Et les premiers résultats ont abouti à la découverte d’une spécificité réunionnaise.

Précisément, deux gènes prédictifs à l’insuffisance rénale ont été identifiés chez deux familles de dialysés, dont plusieurs membres souffrent de diabète et d’insuffisance rénale chronique. Pour l’équipe médicale de l’Aurar, cette découverte est pleine de promesses. Elle va permettre d’améliorer la prévention ciblée des sujets à risque, et, à terme, de modifier les protocoles de soins grâce à la mise en place de l’éducation thérapeutique personnalisée.

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« Ces premiers résultats couronnent les débuts de notre structure et confortent notre choix de collaborer avec d’autres institutions. A notre modeste échelle, nous souhaitons contribuer à la démocratisation de la recherche médicale » , a déclaré Marie Rose Won Fah Hin, directrice générale de l’Aurar, lors d’une réception au Centre Oméga du Port en présence d’une centaine d’invités. Parmi les personnalités présentes : le Professeur Philippe Frogel qui dirige le laboratoire Egid et l’Unité du CNRS de Lille ; les chercheurs de l’Inserm, Jean-Loup Bascands et Dominique Eladari, associés au projet ; le maire du Port Olivier Hoarau, mais aussi le vice-président de l’Université, Gilles Lajoie ainsi que des représentants de l’association Philancia, qui comptent parmi les donateurs privés au profit de la recherche.